litbaza книги онлайнИсторическая прозаВольтер и его книга о Петре Великом - Евгений Францевич Шмурло

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présens furent portés à la suite de Shaphiroff. Le premier qui fut envoyé avec une trompette et la lettre du maréchal Sheremetoff au grand visir étoit suivant le Journal de Pierre I un bas officier aux gardes.

C’était le sous-officier de la garde Šepelev. Voir: «Journal de Pierre le Grand».

N. 349. – Les Mémoires de Pierre… ne disent rien des détails dans lesquels entra Catherine (526).

SEC. ibid. Les Mémoires de Pierre I ne disent rien des détails dans lesquels entra Catherine. On sait que Catherine avant que d’entrer dans la tente de Pierre I pour lui proposer la voye de la négociation, avoit tenu conseil avec Sheremetoff et Shaphiroff et qu’ils y étoient convenus des mesures à prendre pour la reussite de leur projet.

N. 350. – Notre armée était réduite à 22 mille hommes (526).

SEC. p. 14. vingt deux mille combattans. Il faut ajouter comme il est marqué par paranthèse dans cette déclaration.

N. 351. – Le journal manuscrit [note de Voltaire: «page 177 du Journal de Pierre le Grand».] de Pierre le Grand dit que, le jour même du grand combat du 20 juillet, il y avait 31.554 hommes d’infanterie, et 6.692 de cavalerie, presque tous démontés; il aurait donc perdu 16.246 combattants dans cette bataille. Les autres Mémoires assurent que la perte des Turcs fut beaucoup plus considérable que la sienne (526).

SEC. p. 15. le Journal manuscrit de Pierre le Grand. Ajoutés: dit au contraire que le jour même etc. Il est constant que pendant cette affaire sur le Pruth il ne peut guère au delà de deux mille hommes par le feu ou le fer de l’ennemi. Le nombre des égarés et prisonniers faits en différentes occasions, peut monter tout au plus à mille hommes. Ainsi pour concilier ces deux différents calculs, il faut supposer ou que dans la déclaration on se soit [?] très peu soucié de faire un calcul exact, ce qui est très vraissemblable ou qu’on ait… sur le nombre de 38.000 hommes dont suivant le Journal de Pierre le Grand l’armée étoit composée, tous les malades ceux qui moururent de faim, de soif et de fatigue pendant ces derniers jours et dans le retour jusqu’au Dniester ainsi que quelques milliers de recrues qu’il n’avoient pas encor été incorporés dans les régiments et que peut-être on n’a pas voulu mettre en ligne de compte comme de vieux soldats et des véritables combattans.

N’ayant pas sous les yeux le texte manuscrit il est difficile de dire jusqu’à quel point ces observations aient influencé la dernière rédaction qui fut imprimée, et même s’il soit le cas d’en parler. Les contradictions entre les données du Journal (38.246 hommes auraient pris part à la bataille; le nombre des tués, blessés, prisonniers et disparus serait monté à 2.872) et celles du manifeste de 1723 (après la bataille l’armée aurait perdu un total de 22.000 hommes) restèrent une énigme que ni Pétersbourg ni Voltaire ne purent tirer au clair. Celui-ci tourna la question en disant:

Il faut, ou soupçonner Pierre le Grand de s’être trompé, lorsqu’en couronnant l’impératrice il lui témoigne sa reconnaissance «d’avoir sauvé son armée, réduite à 22 mille combattants»; ou accuser de faux son journal, dans lequel il est dit que, le jour de cette bataille, son armée du Pruth, indépendamment du corps qui campait sur le Sireth, «montait à 31.554 hommes d’infanterie, et à 6.692 de cavalerie». Suivant ce calcul, la bataille aurait été plus terrible que tous les historiens et tous les Mémoires pour et contre ne l’ont rapporté jusqu’ici. Il y a certainement ici quelque malentendu; et cela est très-ordinaire dans les récits de campagnes, lorsqu’on entre dans les détails. Le plus sûr est de s’en tenir toujours à l’événement principal, à la victoire et à la défaite: on sait rarement avec précision ce que l’une et l’autre ont coûté (526–527).

NB. L’expression: «les autres Mémoires» a été adoptée plus tard: dans l’édition de 1764 (Leipzig) nous lisons: «les mêmes mémoires».

N. 352. – SEC. p. 15. Les Russes se firent un rempart de leurs morts entassés. Il est incontestable et toutes les relations en sont d’accord, que pendant les deux journées que les Turcs faisoient leurs efforts pour nous entamer ils ne purent jamais parvenir à rompre nos chevaux de frise. Tel étoit le rempart des Russes! bien loin d’en avoir fait un de leurs morts entassés; ce que d’ailleurs eut été impossible. On est surpris de voir qu’on s’efforce de grossir les objets en racontant les pertes que l’action du Pruth auroit causé. La division de Janus qui se trouva la plus engagée avec la cavalerie Turque et les janissaires après qu’ils eurent passé la rivière fut celle qui avoit souffert le plus, cependant sa perte n’alla pas au delà de 500 hommes. En un mot ce ne fut pas une bataille, mais plutôt une défence continuelle contre un ennemi fort et entreprenant qu’on rebutoit de nous venir attaquer.

NB. Les deux dernières remarques [NN. 351, 352] en les combinant avec le Journal de Pierre le Grand, suffiront pour disposer Mr. de Voltaire à refondre entièrement ce qu’il dit sur la perte des Russes depuis l’endroit.

Dans le texte imprimé nous ne trouvons pas le passage correspondant à cette observation: nous pouvons en conclure que le manuscrit ait subi une véritable transformation et que Voltaire y ait omis les lignes qu’on lui demandait d’exclure.

N. 353. – A quelque petit nombre que l’armée russe fût réduite, on se flattait qu’une résistance si intrépide et si opiniâtre en imposerait au grand vizir; qu’on obtiendrait la paix à des conditions honorables pour la Porte-Ottomane; que ce traité, en rendant le vizir agréable à son maître, ne serait pas trop humiliant pour l’empire de Russie. Le grand mérite de Catherine fut, ce semble, d’avoir vu cette possibilité dans un moment où les généraux ne paraissaient voir qu’un malheur inévitable (527).

SEC. p. 16. Si le Tsar en effet etc. jusques dans un moment où les généraux paroissent ne voir qu’un malheur inévitable.

L’observation elle-même manque: Pétersbourg

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