litbaza книги онлайнИсторическая прозаВольтер и его книга о Петре Великом - Евгений Францевич Шмурло

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de ce principe, malgré ses défauts, il n’en peut arriver que du bien. Mais si, au contraire, un homme n’a que les sentiments barbares et inhumains il se peut bien qu’il fasse quelque bonne action, mais sa vie sera toujours souillée par ses crimes. Фридрих Вольтеру, 4 февраля 1738 г. (Œuvres de Voltaire, XXXIV, 406). Le czar n’avait aucune teinture d’humanité, de magnanimité, ni de vertu; il avait été élevé dans la plus crasse ignorance; il n’agissant que selon l’impulsion de ses passions déréglées. Он же ему же, 28 марта 1738 г.

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Je ne dissimulerai pas ses fautes, mais j’éleverai le plus haut que je pourrai, non seulement ce qu’il a fait de grand et de beau, mais ce qu’il a voulu faire. Вольтер Фридриху, январь 1738 г. (XXXIV 443).

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A quoi servent ces registres de crimes et d’horreurs, qu’à encourager quelquefois un prince faible à des excès dont il aurait honte s’il n’en voyait des exemples? La fraude et le poison coûteront-ils beaucoup à un pape, quand il lira qu’Alexandre VI s’est soutenu par la fourberie, et a empoisonné ses ennemis? Там же.

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Марквард Людвиг барон фон Принтцен, в звании чрезвычайного посланника бранденбургского курфюрста, был в России дважды, в 1699 и в 1701 гг.

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La commision dont M. de Printzen était chargé lui ayant été très agréable, le prince voulut donner des marques éclatantes de sa satisfaction. Pour cet effet, il fit préparer un festin somtueux auquel M. de Printzen fut invité. On y but, à la façon des Russes, de l’eau-devie, et on en but brutalement. Le czar, qui voulait donner un relief particulier à cette fête, fit amener une vingtaine de strélitz qui étaient détenus dans les prisons de Pétersbourg, et, à chaque grand verre qu’on vidait, ce monstre affreux abbatait la tête de ces misérables. Ce prince dénaturé voulut, pour donner une marque de considération particulière à M. de Printzen, lui procurer, suivant son expression, le plaisir d’exercer son adresse sur ces malheureux. Juger de l’effet qu’une semblable proposition dut faire sur un homme qui avait des sentiments et le cœur bien placé. De Printzen, qui ne le cédait en sentiments à qui que ce fut, rejeta un offre qui, en tout autre endroit, aurait été regardée comme injurieuse au caractère dont il était revêtu, mais qui n’était qu’une simple civilité dans ce pays bar-bare. Le czar pensa se fâcher de ce refus, et il ne put s’empêcher de lui témoigner quelques marques de son indignation; ce dont cependant il lui fit réparation le lendemain. Ce n’est pas une histoire faite à plaisir; elle est si vraie qu’elle se trouve dans les relations de M. de Printzen, que l’on conserve dans les archives. J’ai même parlé à plusieurs personnes qui ont été dans ce temps-là à Pétersbourg, lesquelles m’ont attesté ce fait. Ce n’est point un conte su de deux ou trois personnes, c’est un fait notoire. Фридрих Вольтеру, 28 марта 1738 г. (Œuvres de Voltaire, XXXIV, 443).

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Намек на поездку за границу в 1697–1698 гг., когда управление государством было передано другим лицам.

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Quoi! policer son peuple, et le tuer! Etre bourreau, abominable bourreau, et législateur! Quitter le trône pour le souiller ensuite de crimes! Créer des hommes, et déshonorer la nature humaine! Вольтер Фридриху, апрель 1738 г. (XXXIV, 460).

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J’ai bien peur que cette mort ne ternisse la gloire du czar. J’ignore si la nature a défait un grand homme d’un fils qui ne l’eût pas imité, ou si le père s’est souillé d’un crime horrible. Вольтер Фридриху, январь 1738 г. (XXXIV, 386).

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J’ai de meilleurs mémoires sur le czar Pierre que n’en a l’auteur de sa vie. On ne peut être plus au fait que je le suis de ce pays-là, et quelque joir je pourrai faire usage de ces matériaux; mais on n’aime ici que la philosophie, et l’histoire n’y est regardée que comme des caquets. Pour moi, je ne méprise rien. Tout ce qui est du ressort de l’ésprit a mes hommages. Вольтер Бержеру, июль 1738 г. (XXXIV, 529).

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Je vois plus que jamais, par le mémoire sur le czarovith, que Votre Altesse royale daigne m’envoyer, que l’histoire a son pyrrhonisme aussi bien que la métaphysique. J’ai eu soin, dans celle de Louis XIV, de ne pas percer plus qu’il ne faut dans l’intérieur du cabinet. Je regarde les grands événements de ce règne comme de beaux phénomènes dont je rends compte, sans remonter au premier principe. La cause première n’est guère faite pour l’historien. Peindre les mœurs des hommes, faire l’histoire des arts, voilà mon seul objet. Je suis bien sûr de dire la vérité quand je parlerai de Descartes, de Corneille, du Poussin, de Girardon, de tout d’établissements utiles aux hommes; je serais sûr de mentir si je voulais rendre compte des conversations de Louis XIV et de Mme de Maintenon. Вольтер Фридриху, 20 мая 1738 г. (XXXIV, 479).

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On me mande que la Russie est 30 fois moins peuplée qu’elle ne l’était il y a 700 ou 800 ans. On m’écrit qu’il n’y a qu’environ 500.000 gentilshommes, 10.000.000 d’hommes payant la taille, en comptant les femmes et les enfants; environ 150.000 ecclésiastiques; et c’est en ce dernier point que la Russie diffère de bien d’autres pays de l’Europe, où il y a plus de prêtres que de nobles; on m’assure que les Cosaques de l’Ukraine, du Don, etc., ne montent avec leurs familles qu’à 800.000 âmes, et qu’enfin il n’y a pas plus de 14.000.000 d’habitants dans ces vastes pays soumis à l’autocratice; cette dépopulation me paraît étrange, car enfin je ne vois pas que les Russes aient été plus détruits par la guerre que les Français, les Allemands, les Angais, et

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