litbaza книги онлайнИсторическая прозаВольтер и его книга о Петре Великом - Евгений Францевич Шмурло

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dents en restent. Cela fut rapporté aux strélits par un traître de valet. Sur cela ils rentrent en furie, trainnent le prince devant la porte de son hôtel et le percent de mille coups

N. 150. – Ils [les strélitz] trouvent un autre médecin allemand: «Tu es médecin, lui disent-ils; si tu n’as pas empoisonné notre maître Foedor, tu en as empoisonné d’autres; tu mérites bien la mort»; et ils le tuent (435).

SUPP. p. 97, l. 21. ils trouvent un autre médecin allemand. C’étoit Jean Gutmensch apoticaire. Il fut déclaré complice de van Gaden parce qu’il avoit préparé les médicamens avec lesquels l’autre, comme disoient les strélits, avoit tué le zar Fedor. Le discours que Mr. de Voltaire fait tenir aux strélits à cette occasion, paroit peu convenir à ce temps-là, parceque le scepticisme en fait de médecine n’étoit pas alors en vogue, comme il est aujourd’hui.

N. 151. – (le médecin hollandais). Ils ont trouvé chez lui un grand crapaud séché et une peau de serpent (436).

REM. I. p. 98, l. 12. grand crapaud. C’étoit un de ces grands polypes de mer qu’on pêche dans la Mer Noir, et que les Grecs mangeaient. (REM. II.: on pêche dans le Pont Euxin et dans la Méditerranée.)

SUPP. p. 98, l. 12. grand crapaud. Le grand crapaud ne se trouve dans aucun relation authentique. Matfeow n’en dit rien du tout, et la relation dans le Theatrum Europæum prétend que ce fut une grande écrevisse de mer ronde. On s’est trompé dans les remarques précédentes, en disant que c’étoit un grand polype de mer que les Grecs mangent. Un tel polype fut trouvé, selon Matfeow, chez le secrétaire d’état (dumnoi diak) historien Iwanow, et les strélits ne sachant ce que c’étoit le mettoient auprès de son cadavre lorsqu’ils l’avoient massacré.

MÜLLER. crapaud séché. Dieses war einer von den grossen Meerpolypen, die man im Schwarzen Meere und in dem Mittelländischen Meere fischt, und welche die Griechen essen.

N. 152. – La sœur d’Ivan Nariskin, les autres princesses, épouvantées, vont dans la retraite où Jean Nariskin est caché; le patriarche le confesse, lui donne le viatique et l’extrême-onction; après quoi il prend une image de la Vierge qui passait pour miraculeuse; il mène par la main le jeune homme, et s’avance aux strélitz en leur montrant l’image de la Vierge (436).

REM. II. p. 98, l. 19. la sœur d’Ivan Narisckin. C’étoit la tsarine douairière, mère de Pierre le Grand (REM. I. et MÜLLER: même texte).

REM. II. p. 98, à la fin. le patriarche. Le patriarche n’y étoit pas. Il n’osoit sortir de sa maison (REM. I. et MÜLLER: même texte).

REM. II. p. 98. il prend l’image. Un métropolitain portoit l’image de la Vierge devant Ivan Nariskin. On ne sait pas si cette image fut miraculeuse ou non. On a crû peut-être que le respect pour une image sainte arreteroit la fureur des strélitz. La princesse Sophie affectoit seulement de prier pour Nariskin. En secret elle animoit les strélitz à le tuer (REM. I. et MÜLLER: même texte).

N. 153. – Les princesses en larmes entourent Nariskin, se mettent à genoux devant les soldats… mais les soldats l’arrachent des mains des princesses, ils le traînent au bas des escaliers avec Vangad; alors ils forment entre eux une espèce de tribunal… ils condamnent les deux infortunés à être hachés en pièces; c’est un supplice usité à la Chine et en Tartarie pour les parricides: on l’appelle le supplice des dix mille morceaux. Après avoir ainsi traité Nariskin et Vangad, ils exposent leurs têtes, leurs pieds et leurs mains, sur les pointes de fer d’une balustrade. Pendant qu’ils assouvissaient leur fureur aux yeux des princesses, d’autres massacraient tous ceux qui leur étaient odieux, ou suspects à Sophie (436).

SUPP. p. 99, l. 4. se mettent à genoux. Matfeow ne dit pas cela. Il dit seulement que les princesses ont prié pour Narischkin. C’étoit le troisième jour du tumulte. Iwan Narischkin et le docteur van Gaden étoient les derniers qui finirent leur vie dans cette rébellion.

SUPP. p. 99, l. 14. c’est un supplice usité à la Chine. Il n’avoit jamais été usité en Russie. La rage le dictoit aux strélits, sans qu’ils savoient que c’étoit la coutume dans quelque autre pays du monde.

FAUTES, p. 98, l. 19. balustrade. Il y avoit sur le lieu ordinaire de supplice un grand pilier quarré avec plusieurs barres de fer pointues, sur lesquels on posait les têtes coupées des criminels d’État.

N. 154. – Cette exécution horrible finit par proclamer souverains les deux princes Ivan et Pierre [note de Voltaire: «Juin 1682»] en leur associant leur sœur Sophie en qualité de corégente (436).

SUPP. p. 100, l. 1. proclamer souverains, et dans la note: Juin 1682. La proclamation se fit le 18 mai le jour d’après que le tumulte étoit assoupi. Le couronnement se fit le 25 juin.

N. 155. – Se rapporte à la p. 436 (chap. IV).

ЛОМ. I. chap. 3. Вся сия глава о стрелецких бунтах не полна и весьма недостаточна. Много неисправностей. К сочинению ея можете перевесть приказать мой Экстракт о Стрелецких бунтах.

Chapitre V.

Gouvernement de la princesse sophie. Querelle singuličre de religion. Conspiration

N. 156. – Sophie eut tous les honneurs d’une souveraine; son buste sur les monnaies, la signature pour toutes les expéditions… Elle… faisait même des vers dans sa langue… une figure agréable relevait encore tant de talents (437).

SUPP. p. 101, l. 12. son buste sur les monnoyes, la signature pour toutes les expéditions. Les actes publics ne font mention de la princesse Sophie que depuis l’année 1687, et les monnoyes, qui portent son nom et portrait, ne peuvent pas être plus anciennes. Cette forme de gouvernement dura jusqu’au mois de Septembre 1689. Les ordres par lesquels la Cour notifia qu’à l’avenir on ne feroit mention dans les actes publics que des seuls zars Iwan et Pierre, sont datés le 11 Septembre.

SUPP. p. 102, l. 2. faisoit des vers. Je ne sais pas d’où Mr. de Voltaire a pris cette circonstance.

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