litbaza книги онлайнРазная литератураКафедра и трон. Переписка императора Александра I и профессора Г. Ф. Паррота - Андрей Юрьевич Андреев

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mais rétablir le Vôtre. Je ne connais pas exactement l’organisation des licences françaises. Beck du collège des affaires étrangères les connaîtra sûrement. Ayez l’air d’en copier le mode.

Ne Vous fâchez pas que je Vous conseille à présent une politique qui ressemble à de la faiblesse. Quand la guerre sera venue Vous reconnaîtrez Votre Parrot. Cette fois il sera à Vos côtés et il Vous donnera des motifs de l’avouer hautement contre lesquels on n’objectera rien. Quelques semaines de repos que j’ai données à ma tête m’ont fait retrouver une partie de ma santé; elle fleurira dans le tumulte de la guerre, au son du canon.

Faites la paix avec la Perse, plus tard Vous y serez forcé4. Mais faites-la promptement. Pourquoi des conquêtes à l’Orient que la Russie ne peut pas gouverner? Ne veuillez pas aller contre les lois de la nature. La Ladoga et le Golfe persique n’obéiront jamais au même maître.

Faites la paix avec la Porte. Ceci est plus difficile, depuis que les autrichiens entrent en Turquie. La France Vous a-t-elle proposé une combinaison à cet effet? Dans l’un et l’autre cas la position est difficile. Mais dans l’un et l’autre la paix est absolument nécessaire. Car lorsque Vous serez attaqués Vos armées au-delà du Danube sont tournées5. Prenez le prétexte des finances, quand Votre paix sera faite; car il faut la faire subitement, avant qu’on puisse Vous la gâter. Vous devriez la faire, réellement pour les finances, pour Vous faire payer les frais de la guerre en argent. Ce que Vous conserverez des provinces conquises, faites le administrer absolument comme auparavant. Établissez-y Ypsilanti en qualité de gouverneur général et contentez-Vous d’un ducat par tête, ce qu’il payait à la Porte, et de l’entretien de 30 000 Russes. C’est un homme de tête, d’une bonne politique et à ce que je crois de droiture. Sa présence sera regardée dans ces provinces comme le plus beau don. Les projets de culture et d’administration européenne doivent être ajournées.

On parle du rétablissement de la milice. S’il a lieu, je Vous supplie d’exécuter le plan que je Vous avais fait pour les provinces baltiques et la Pologne. L’humanité aussi bien que l’intérêt de l’État l’exigent. Des milliers de ces malheureux milices estoniens et livoniens sont morts de faim. Le Russe par contre saura se faire donner à manger dans ce pays-ci. On ne tentera même pas de lui faire éprouver la famine. De mauvais projets ont contredit alors pour emporter des décorations, et ont réussi.

Le moment d’être décidé est venu. Ne le manquez pas, mon Bien-Aimé! Agissez fortement quoique avec prudence. Je ne Vous donne que des esquisses, je le sens. Mais à quoi servent de longs traités? Le temps employé à les lire est perdu pour l’exécution.

La rupture viendra, mais elle ne viendra que quand il sera temps. La vigueur jointe à la politique ne peut que retarder cette époque. Trop de condescendance l’accélérera. Vous connaissez la politique et les guerres de Frédéric le Grand. Vous êtes dans sa position. Les moyens qu’on a contre Vous sont en proportion des forces que Vous avez de plus que ce grand Roi.

Annexe

[Mémoire sur les finances]

Inconnu au Gouvernement, mais pas tout à fait étranger aux affaires, j’ose présenter des vues sur les finances de la Russie qui sont en ce moment l’objet des plus importantes délibérations. Je regarde la situation actuelle de l’État comme une crise, et partant de ce principe je parlerai loyalement, sans fard, peu soucieux que mon travail soit une louange ou une critique de ce qui a été fait récemment.

Le Gouvernement a fixé dans ses derniers Manifestes le double point de vue sous lequel les finances de l’Empire doivent être considérées, les impôts et le cours des assignations. Je suivrai cet ordre, et sans m’arrêter à des discussions préliminaires qui ont lieu depuis deux ans, je présenterai d’abord mes idées que je me contenterai d’appuyer de principes que le Gouvernement reconnaîtra sûrement pour vrais.

Ie Partie. Les impôts

Io) La Capitation du paysan et de l’artisan sont regardées à juste titre comme la principale source des revenus de l’État, tout le reste, le commerce y compris, étant à quelques égards précaire. Mais la capitation elle-même, levée comme elle l’a été jusqu’à présent, <devient précaire> prend ce caractère, par le cours des assignations, mais aussi par le changement de valeur de la monnaie qui tend toujours à diminuer. La vraie valeur des choses est dans leur usage, et rien n’a de valeur constante que les denrées de première nécessité. On croit avoir fait à la Couronne un revenu fixe en lui assignant tant ou tant de millions de roubles, mais on a oublié que du temps de Pierre Ier le rouble comparé aux denrées valait plus de triple de ce qu’il vaut aujourd’hui. On a senti ce défaut de proportion pour les appointements des officiers de la Couronne qui aujourd’hui, avec les appointements fixés par Pierre Ier, meurent de faim ou volent l’État ou le public. Le Gouvernement est dès longtemps très éclairé là-dessus; mais il n’a pu faute de moyens détruire ce germe de corruption morale et politique. Le Manifeste du 2 Février 1810 prouve que le Gouvernement actuel voulait attaquer la source du mal et rétablir en quelque sorte la proportion qui devrait avoir lieu mais ses mesures sont insuffisantes et incertaines1. Je propose à cet égard

«Que toute capitation soit mise sur le pied où elle était du temps de Pierre le Grand et que pour cet effet elle soit calculée en Tchetwerts de Seigle et perçue en papier monnaie sur le prix de chaque année dans chaque province».

Cette mesure est juste, s’appuie de toute l’autorité de grand Monarque que la Russie révérera toujours, et augmente considérablement les revenus de la Couronne. Le mode de perception est le suivant:

a) On cherchera dans les archives la proportion moyenne du prix du seigle pendant les dix dernières

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