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15o) Le certificat contiendra la liste des objets de l’examen selon le présent Ukase et le degré de connaissances dont le candidat a fait preuve pour chaque objet à part. Pour cet effet on suppose trois degrés de connaissances dont le premier est le supérieur. Les candidats qui n’obtiennent dans toutes les parties que la 3e degré sont encore admissibles. Le but de l’annotation des degrés est que les chefs des départements à qui ces certificats sont présentés soient instruits en détail de la capacité des candidats pour se décider sur la nature du travail qu’ils leur confieront.
16o) Les universités régleront leurs promotions au grade de docteur sur le sens du présent Ukase, en exigeant que le candidat déclare pour quelle branche de l’administration civile il veut obtenir ce grade, en effectuant l’examen pour toutes les parties prescrites et en donnant à leurs questions une tendance plus scientifique que pour les autres examens.
17o) Nos universités possédant Notre confiance plénière pour les examens nombreux ci-dessus, Nous ordonnons que les facultés de médecine, comme faisant partie des universités, ne soient plus tenues de requérir un membre d’une autorité médicinale pour les examens dont elles sont chargées.
18o) Chaque candidat qui se présente à l’examen paie un honoraire de 200 Rbl. qui se partage également entre les examinateurs.
19o) Nous n’avons exigé dans ce présent Ukase que les connaissances absolument requises pour chacune des 8 branches d’administration énoncées aux articles 1, 2, 3, 4, afin de prévenir toutes réclamations et surtout une indulgence pernicieuse de la part des examinateurs que Nous exhortons à faire leur devoir avec zèle et sévérité et entièrement dans le sens du présent Ukase. <Nous réservons les mesures à prendre dans les cas de prévarication.>
161. G. F. Parrot à Alexandre IER
[Dorpat], 20 décembre 1810
Enfin, mon Bien-Aimé, j’apprends que Vous avez signalé Votre jour de naissance par l’Ukase bienfaisant qui ordonne que les rentes que la noblesse doit Vous payer en Roubles d’argent soient payés en papier à raison de deux Roubles. Mais d’un autre côté on assure que les députés de Riga sont parvenus à faire perpétuer leurs Écus d’Albert et on ajoute que cette négociation ne leur a coûté que 75 000 Écus! <Cela est-il possible? Pouvez-Vous vouloir perpétuer cet agiotage qui déprime si fort le cours?> Ainsi l’agiotage se perpétuera et les pauvres précepteurs des écoles de district de Courlande et de Livonie, qui n’ont que 500 R. – c.à.d. moins de 100 Écus, mourront de faim. Le désespoir les fait déjà quitter en foule et nous n’en trouvons plus d’autres. Tout se tient dans la chaîne de l’État, et les Écus d’Albert ruinent l’instruction publique dans deux gouvernements.
S’il Vous fallait une nouvelle preuve, elle se trouverait dans le fait qui a lieu dans ce moment. Hambourg n’accepte plus de lettres de change de Riga. Le banquier Klein a reçu des protests nombreux, et dès l’arrivée de cette nouvelle le cours du papier russe remonte.
J’espère encore que le Nouvel An verra paraître les autres Ukases que je Vous ai proposés. Ne Vous laissez pas entraîner à de nouveaux délais, et surtout faites l’ouvrage en entier. Il est calculé sur toutes les branches de l’administration intérieure et extérieure.
Avez-Vous oublié la pauvre veuve Roth? Le tertial est à la porte. C’est une grâce qui ne Vous coûte rien, une justice en même temps. Veuillez donner ce rescript et ordonner que le Cabinet en donne copie au conseiller aulique Hehn de la Commission des lois, qui s’est chargé des affaires de la veuve. Ne Vous fâchez pas de mon importunité. Je n’ai point de canal. Je n’ai que Vous pour faire le bien; je méprise les autres voies.
Adieu, mon Bien-Aimé! Les vacances vont commencer; j’espère que ma santé se rétablira. Vous, Vous y pouvez beaucoup. Sauvez Votre Empire, Vous-même, et Votre tendre ami se portera bien. La tristesse est la plus grande source de son mal. Guérissez
Votre Parrot.
162. G. F. Parrot à Alexandre IER
[Dorpat], 15 janvier 1811
Il faut, mon Bien-Aimé, que ma dernière lettre de mois de décembre soit perdue; Vous n’auriez sûrement pas oublié la pauvre veuve Roth, pour laquelle je réitère ma prière de donner le rescript en question.
Le sujet bien important de ma lettre présente est l’Université, Votre université de Dorpat, qui est à la veille de perdre un des plus beaux articles de l’acte de fondation et des Statuts. Le § 14 de l’acte et le § 141 des Statuts portent que quand un professeur meurt et laisse une veuve et des enfants mineurs, non seulement la veuve mais aussi les enfants obtiennent chacun à part les appointements d’une année et en outre une pension du 5e ou du quart des appointements du défunt. Vous Vous souvenez sûrement que lors de l’acte de fondation le Comte Sawadofsky avait d’éternelles objections à faire et notamment sur ce point, et combien ces objections Vous étaient fastidieuses et à moi désolantes. Le résultat de ces objections et des traductions et copies réitérées qu’elles ont causées a été qu’il se trouve à présent quelques expressions équivoques sur ce point <dont je ne m’étais pas douté alors (j’étais si confiant!)>, que je n’ai pu élaguer et sur lesquelles le Comte Rasoumowsky s’appuie pour refuser aux orphelins la pension, s’il y a une veuve, à laquelle seule il veut accorder ce bénéfice simple. Le § 14 de l’acte de fondation dit expressément que ce bénéfice doit être accordé non seulement à la veuve, mais aussi aux enfants à part; le § 141 des Statuts dit que si le défunt laisse outre sa veuve des enfants mineurs ceux-ci doivent recevoir dans l’un et l’autre cas tout ce qui a été prescrit aux § précédents pour la veuve; et il n’existe d’ambiguité que dans quelques autres expressions générales qui, si elles étaient seules, laisseraient du doute