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J’espère qu’à présent Vous me connaissez. Il ne me reste plus qu’à Vous dire que je brûle de Vous voir Jeudi. – Non, non c’est de l’exaltation – ainsi que je viendrai avec bien du plaisir. Vous voyez que je me corrige.
181. G. F. Parrot à Alexandre IER
[Saint-Pétersbourg], 12 février 1812
Je viens de recevoir, mon Bien-Aimé, une lettre de Dorpat qui m’annonce l’arrivée des télégraphes dans 4 ou 5 jours, et celle de l’observateur et du charpentier pour demain. Ainsi l’expérience pourra se faire dans peu de jours; ce qui m’engage à Vous prier de m’accorder auparavant encore quelques moments pour Vous parler d’autres affaires, désirant beaucoup pouvoir partir d’abord après l’expérience.
Mon jeune neveu que je Vous priai de vouloir bien placer dans un corps militaire arrivera avec l’observateur1. Permettez-moi de Vous prier de décider où il sera placé. Mon vœu serait qu’il le fût au corps des cadets de marine où il serait sous l’inspection de Krusenstern, de qui j’ai appris que Vous placez quelques surnuméraires. Je paierai volontiers la modique pension de 360 Rbl. jusqu’à ce qu’il puisse entrer au nombre des cadets actuels.
Permettez-moi de Vous rappeler l’affaire de la veuve Roth. Vous l’avez soignée sur le champ; mais j’ignore si le Ministre des finances a déjà exécuté Votre ordre.
Le Ministre de la guerre m’a communiqué une idée que je n’avais pas, celle d’employer les télégraphes pour les corps avancés; il désire fort exécuter cette idée; mais elle exige des télégraphes encore plus mobiles que ceux que j’ai construits, et cela m’a engagé à inventer un mécanisme tel que le télégraphe employé à cet usage puisse se démonter en 5 minutes et partir au moment le corps avancé se trouve repoussé.
J’ai vu Ekesparre et j’espère pouvoir Vous faire le rapport de notre entretien sur la juridiction des paysans de Livonie.
Votre Parrot
182. Alexandre IER à G. F. Parrot
[Saint-Pétersbourg, 12 février 1812]1
Mon idée primitive ayant été d’établir des télégraphes permanents c’est pour quoi je Vous ai adressé au Ministre de la Police qui se trouve avoir une collection assez nombreuse de modèles en ce genre. Si toutefois Vous préférez les adresser au Ministre de la Guerre, cela m’est égal.
Tout à vous.
[Paraphe]
183. Alexandre IER à G. F. Parrot
[Saint-Pétersbourg, 16 février 1812]1
J’ai été bien au regret de n’avoir pu vous recevoir plus tôt; mais cela m’a été de toute impossibilité. Venez ce soir à 8 heures chez Gesler, j’espère que nous pourrons nous voir2.
Tout à vous.
[Paraphe]
184. Alexandre IER à G. F. Parrot
[Saint-Pétersbourg, à la fin de février 1812]1
Au lieu de Vous laisser aller au bal masqué de ce soir, je Vous invite à venir à 8 heures passer la soirée chez moi.
Tout à vous.
[Paraphe]
185. G. F. Parrot à Alexandre IER
[Saint-Pétersbourg], 29 février 1812
C’est aujourd’hui le dernier février. Je sais, je sens que Vous avez bien peu de temps. Mais je ne sens pas moins que les affaires peuvent me faire oublier, et mon devoir me force de me rappeler dans Votre souvenir.
Je ne puis partir sans avoir eu encore la soirée que Vous m’avez promise; la première doit Vous avoir aussi peu satisfait que moi. J’ai encore beaucoup à Vous dire. En outre mon télégraphe attend Votre présence. J’ai prié le Ministre de hâter le moment de l’expérience; mais je ne puis être importun chez un Ministre. On ne me comprend pas; on me suppose sûrement des vues, des motifs; et comment attendre autre chose d’après le courant ordinaire? Vous seul me comprenez et je suis content de l’être de Vous. Je n’importune que Vous seul. Délivrez de son séjour fatal ici
Votre Parrot.
186. Alexandre IER à G. F. Parrot
[Saint-Pétersbourg, 29 février 1812]1
Je Vous assure bien que Vous n’êtes pas oublié et le premier moment de libre Vous est réservé. Hier j’ai voulu Vous appeler, mais Tchernitschef est arrivé de Paris2 et m’a pris tout mon temps jusqu’à minuit.
Tout a vous.
[Paraphe]
187. G. F. Parrot à Alexandre IER
[Saint-Pétersbourg], 13 mars 1812
Ne Vous impatientez pas de recevoir de nouveau une lettre de moi, mon Bien-Aimé. C’est le sentiment le plus pur, dégagé de toute impatience, qui me la dicte.
Vous m’aviez fait espérer d’assister à l’expérience nocturne du télégraphe lundi ou mardi1. Cela n’a pas eu lieu et je le conçois. Bien plus; si Vous ne pouvez pas m’accorder ce temps sans Vous gêner beaucoup, j’y renonce volontiers quelque satisfaction d’ailleurs que je me promette de cette seconde expérience. Veuillez me dire là-dessous simplement oui ou non. Je renverrais alors l’astronome Pauker et le charpentier dont le séjour ici prolongé augmentera les frais d’expérience inutilement.
Par contre permettez-moi de Vous presser de m’accorder le plus tôt possible la soirée que Vous m’avez promise; ce sont des objets majeurs, bien supérieurs aux télégraphes. Cette soirée ne peut Vous être utile qu’en tant que, si je puis Vous donner un avis salutaire quelconque, cet avis Vous vienne à temps pour l’exécution. Vous savez que j’ai eu plusieurs fois le tort d’arriver trop tard avec mes conseils. Si Vous y mettez quelque prix (et je ne puis