litbaza книги онлайнРазная литератураКафедра и трон. Переписка императора Александра I и профессора Г. Ф. Паррота - Андрей Юрьевич Андреев

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une bonne partie, et le 15 septembre sera célébré par l’inauguration de nombre d’écoles. Daignez, Sire, éliminer une difficulté sur laquelle Vous seul pouvez prononcer. Nous négocions avantageusement avec les villes pour l’établissement des écoles triviales. Dorpat même consent de bonne volonté à un sacrifice de 1500 Rbl. annuels pour cet objet. Si on nous reçoit ces sommes pour les fondre dans la masse des gymnases et écoles de district, que deviendront les écoles triviales, et quel faux jour ne retombera pas sur ces négociations? Sire! La chose est importante et pressante.

On m’a raconté que Vous avez sauvé un enfant qui se noyait. Ce serait le moment de Vous rappeler le reproche de trop de vivacité que Vous m’avez fait si souvent. Je ne le ferai pas, et c’est précisément mon tendre attachement pour Votre personne, qui m’en empêche; ma raison même me le défend. Mon cœur veut Vous voir au moins à l’égal de tout ce que la nature humaine a produit de grand, et s’il est vrai que la vertu exige un exercice continuel, le froid calcul ne doit pas Vous paralyser dans ces instants délicieux où la belle nature revendique ses droits avec cette force sublime qui fait taire toute autre considération. Connaissez-Vous un Être au monde qui perdît autant que moi à Votre perte? Sachez-moi bon gré de cette manière de voir. O Vous m’avez appris à relancer l’égoïsme dans ses retraites les plus cachées, dans ces replis du cœur humain devant lesquels les plus purs sentiments semblent seuls faire sentinelle. – Vivez longtemps!

Parrot

32. G. F. Parrot à Alexandre IER

[Dorpat], 13 novembre 1804

Sire,

Dans une des 4 lettres que j’ai pris la liberté de Vous écrire depuis Votre dernier passage à Dorpat, je Vous faisais l’exposition d’un double embarras où Votre Université se trouve, et je Vous suppliais de nous en tirer. Le temps approche où les mesures doivent être prises, si le bien des écoles et celui de l’Université ne doivent pas être sacrifiés. Le Ministre de l’intérieur, apparemment à la réquisition du Ministre de l’instruction publique, a renouvelé à la Régence de Riga ses ordres de fournir la liste des contributions particulières des villes pour l’instruction publique. Le but est de défalquer <fondre> ces contributions dans la masse des 118 000 Rbl. que Vous avez daigné accorder pour les écoles de l’arrondissement de Dorpat. Je Vous ai prouvé, Sire, que cette mesure avait des désavantages presque incalculables pour l’instruction publique.

La fin de l’année approche, et avec elle la difficulté où l’Université se trouve pour la continuation des bâtiments. Les sommes assignées à cet effet ne seront pas suffisantes. C’est le second embarras que j’avais osé confier à Votre cœur magnanime.

La nouvelle année approche, et les 4 provinces pour lesquelles Vous nous avez confié la direction de l’instruction publique attendent et demandent avec instance l’établissement des écoles de paroisse1. On se fonde à juste titre non seulement sur le besoin impérieux de cette espèce d’écoles, la plus utile de toutes en ce qu’elle s’étend sur la majorité la plus négligée de la nation, mais aussi sur Votre Ukase du 24 Janvier 1803 qui contient les règles préliminaires de l’instruction publique. Depuis bientôt 2 ans que cet Ukase bienfaisant existe, l’Université n’a rien pu faire pour cette espèce d’établissements si nécessaires faute de fonds et surtout de temps. À présent que l’Université est complète, que tous ses travaux soient organisés, à présent que la fin de cette année amènera l’établissement des gymnases et des écoles de district partout où l’état des bâtiments le permet, notre devoir est de travailler avec un zèle redoublé aux écoles de paroisse. Quelques essais faits d’avance font espérer que les difficultés seront moindres que l’on n’avait prévu.

Sire! à tous ces objets se rallie une foule d’autres dont la discussion est également presque impossible par la voie ordinaire. Nous nous sommes souvent trouvés d’un autre avis que la Direction générale, faute de nous entendre, parce que les connaissances toutes et réelles de bien des objets ne peuvent se communiquer que par une foule de détails que la correspondance n’embrasse que très imparfaitement. D’ailleurs, ce que rien au monde ne peut remplacer, Votre propre personne, Votre manière de voir, de sentir, Votre amour passionné de l’humanité est indispensable dans ces discussions, qui doivent mettre la dernière main à l’organisation de l’instruction publique. Veuillez donc, Sire, m’ordonner un troisième voyage à Pétersbourg sur la fin de décembre pour ouvrir cette suite de travaux en janvier, temps où je puis être à Pétersbourg sans négliger mes autres devoirs. Je n’ai pas besoin d’un ordre public; il suffit que je sache décidément que Vous voulez bien consentir ce voyage; le reste se fera dans l’ordre accoutumé; certainement je n’aspire point à l’honneur d’être appelé dans la capitale. J’ai un autre intérêt particulier que je lie à l’intérêt général: j’aurai le bonheur de Vous revoir. – O Alexandre! Mes yeux se mouillent. – Mon héros! Vous ferez beaucoup de bien dans le mois de janvier prochain. Le ciel Vous conserve, pour l’humanité et pour

Votre Parrot.

Annexe

G. F. Parrot à prince A. Czartoryski

[Dorpat, 13 novembre 1804]

Monsieur le Prince,

Vous savez que notre Empereur chéri m’a accordé la permission, m’a même encouragé à Lui écrire de temps en temps. J’ai dans ce moment une raison pressante de me servir de cette permission, dont je n’ai pas fait usage depuis plusieurs mois. Mr. de Novossilzoff a eu la bonté de se charger de remettre ces lettres. À présent qu’il est absent1 j’ose Vous prier de vouloir bien me rendre ce service important, persuadé que Votre bonté pour moi est toujours la même que ci-devant. Agréez l’hommage de ma reconnaissance que je Vous dois à tant de titres.

Parrot

33. G. F. Parrot à Alexandre IER

[Dorpat, 11 décembre 1804]1

Sire!

C’est avec le sentiment d’une profonde tristesse qu’aujourd’hui je me sers de la permission si précieuse à mon cœur que

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