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Марья Шонинг*
Неоконченная повесть; основана на материалах судебного процесса, данные о котором Пушкин прочел в книге: «Causes célèbres étrangères publiées en France pour la première fois et traduites de l'italien, de l'allemand etc. par une société de jurisconsultes et de gens de lettres»[146], Paris, C. L. F. Panckoucke, 1827, t. II, p. 200–213 (Enfanticide. Procès de Maria Schoning et d'Anna Harlin).
Дата повести неизвестна, но вероятнее всего она относится к 1834–1835 годам. В бумагах Пушкина находится писанное им краткое изложение дела Марьи Шонинг и Анны Гарлин:
MARIA SCHONING ET ANNA HARLIN JUGEES EN 1787 A NURENBERG
Maria Schoning, fille d'un ouvrier de Nurenberg, perdit son père à 17 ans. Elle le soignait seule, la pauvreté l'ayant forcée de renvoyer leur unique servante Anna Harlin.
En revenant de l'enterrement de son père elle trouva deux officiers du revenu public qui lui demandèrent à visiter les papiers du défunt pour s'assurer s'il avait payé les taxes en proportion de sa propriété. Ils trouvèrent après l'examen que le vieux Schoning n'avait pas été imposé en proportion de ses moyens, ils mirent les scellés. La jeune fille se retira dans une chambre sans meubles jusqu'à ce que les directeurs du trésor public eussent décidé sur cette affaire.
Les officiers du fisc revinrent apporter la décision de leurs chefs munis d'un orde qui enjoignait Maria Eléonora Schoning de quitter la maison, confisquée au profit du trésor.
Schoning était pauvre, mais économe. Une maladie de trois ans épuisa tout ce qu'il avait amassé. Maria alla chez les commissaires. Elle pleura, et le bureau fut inflexible.
La nuit elle alla au cimetière de St. Jacques… elle en sortit le matin, mourant de faim, elle se retrouva au cimetière…
La police de Nurenberg assigne une demi-couronne aux gardes de nuit pour chaque femme arrêtée la nuit après dix heures. Maria Schoning fut conduite au corps de garde. Le lendemain elle fut emmenée devant le magistrat qui la renvoya en la menaçant de l'envoyer dans la maison de correction en cas de récidive.
Maria voulait se jeter dans la Pegnitz… on l'appela. Elle vit Anna Harlin l'ancienne servante de son père qui avait épousé un invalide. Anna la consola: la vie est courte, lui dit-elle, et le ciel pour toujours, mon enfant.
Maria fut recueillie chez les Harlins pendant une année. Elle y mena une vie assez misérable. Au bout de ce temps Anna tomba malade. L'hiver vint, l'ouvrage manqua; le prix des denrées s'accrut. Les meubles furent vendus pièce à pièce, excepté le grabat de l'invalide qui mourut au printemps.
Un pauvre medecin traitait gratis le mari et la femme. Il apportait quelquefois une bouteille de vin, mais il n'avait pas d'argent. Anna se rétablit; mais elle devint apathique: le travail manqua tout à fait.
Au commencement de mars, un soir, Maria sortit tout à coup…
Elle fut arrêtée par la patrouille du guet. Le caporal la plaça au milieu des soldats, et lui dit que le lendemain elle serait fouettée. Maria s'écria qu'elle était coupable d'un enfanticide…
Amenée devant le juge, elle déclara avoir été accouchée d'un enfant par la femme Harlin et que celle-ci l'avait enterré dans un bois no sait plus où. Anna Harlin fut tout de suite arrêtée, et sur sa dénégation, confrontée avec Maria, elle nia tout.
On apporta les instruments de tortures. Maria s'épouvanta, elle saisit les mains liées de sa prétendue complice et lui dit: Anne, fais l'aveu qu on te demande. Ma bonne Anne, tout sera fini pour nous et Frank et Nany seront mis dans la maison des orphelins.
Anne la comprit, l'embrassa, et dit que l'enfant fut jeté dans la Pegnitz.
Le procès fut rapidement instruit. Elles furent condamnées à mort. Le matin du jour fixé, elles furent amenées à l'église, où elles se préparèrent à la mort par la prière. Sur la charrette Anna fut ferme. Maria fut agitée. Harlin monta sur l'échafaud et lui dit: Encore un instant, et nous serons là (au ciel). Courage, une minute, et nous serons devant Dieu.
Maria s'écria: Elle est innocente, je suis un faux témoin… Elle se jeta aux pieds du prêtre… elle dit tout. L'exécuteur, étonné, s'arrête. Le peuple pousse des cris… Anna Harlin interrogée par le prêtre et la bourreau dit avec répugnance (simplicité): Assurément, elle a dit la vérité. Je suis coupable pour avoir menti et manqué de foi en la Providence.
Un rapport est envoyé aux magistrats. Le messager revient dans une heure avec l'orde de procéder à l'exécution. L'exécuteur s'évanouit après avoir décapité Anna Harlin. – Maria était déjà morte.
[перевод: МАРЬЯ ШОНИНГ И АННА ГАРЛИН, ОСУЖДЕННЫЕ В 1787 Г. В НЮРНБЕРГЕ.
Марья Шонинг, дочь нюрнбергского ремесленника, 17-ти лет от роду потеряла отца. Она ухаживала за ним одна, как по бедности принуждена была отпустить единственную их служанку, Анну Гарлин.
Возвратившись с похорон отца, она застала у себя двух чиновников податного ведомства, которые потребовали на просмотр бумаги покойного, чтобы удостовериться, платил ли он налоги соразмерно своему имуществу. Они нашли после проверки, что старый Шонинг платил обложение несоответственно своим средствам; они наложили печати. Девушка перебралась в пустую комнату, пока начальники казначейства не решат этого дела.
Податные чиновники возвратились с решением своих начальников и с приказом, чтобы Марья Элеонора Шонинг оставила дом, отбираемый в казну.
Шонинг был беден, но бережлив. Трехлетняя болезнь истощила всё, что он скопил. Марья пошла к чиновникам, плакала, но начальство было неумолимо.
Вечером она отправилась на кладбище св. Якова… Она ушла оттуда утром; затем, умирая с голоду, снова очутилась на кладбище.
Нюрнбергская полиция выплачивает полкроны ночным сторожам за арест каждой женщины после 10 часов вечера. Марью Шонинг отвели на гауптвахту. На другой день ее привели к судье, который отпустил ее, пригрозив отправить в исправительный дом в случае, если она попадется вторично. Марья хотела броситься в Пегниц… ее окликнули. Она увидела Анну Гарлин, бывшую служанку своего отца, вышедшую замуж за